Samedi 24 Aout 2024

Pixies - Doolittle


Il y a des moments dans la musique où tout semble se mettre en place, comme si une alchimie invisible transformait le chaos en quelque chose de miraculeusement harmonieux. C'est exactement ce qui se passe avec "Doolittle" des Pixies. Dès les premières notes de "Debaser", on est entraîné dans un tourbillon d'énergie brute, un cocktail de sons discordants qui se transforment soudainement en un morceau de pure magie sonore. C’est comme si Black Francis et sa bande avaient plongé dans les abysses du rock alternatif, en ramenant avec eux des trésors sonores que personne d’autre n’avait osé explorer.

L’album, un chef-d'œuvre de paradoxes, mélange des thèmes sombres et des mélodies lumineuses avec une aisance désarmante. Les cris perçants de Black s'entremêlent avec la douceur hypnotique de la basse de Kim Deal, créant un contraste saisissant entre l’ombre et la lumière. C'est ce contraste qui donne à "Doolittle" sa force brute, une puissance qui reste gravée dans l’esprit bien après que les dernières notes de "Gouge Away" se soient estompées.

Les Pixies ont capturé quelque chose de viscéral ici - une collision entre l'instinct primal et l'intellect affûté, un son qui résonne avec une urgence indéniable. Chaque chanson est une pièce d’un puzzle complexe, un fragment d’un rêve fiévreux qui ne se termine jamais de la même manière. C'est un album qui n'essaie pas de plaire, mais qui, en fin de compte, séduit par son audace et son honnêteté.

Avec "Doolittle", les Pixies ne se contentent pas de suivre les règles du rock ; ils les réécrivent. Cet album est bien plus qu'une collection de chansons - c'est une déclaration d'intention, une explosion de créativité qui continue de résonner, défiant le temps et les attentes.





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