"Horses" de Patti Smith est bien plus qu’un album ; c’est un seuil. Un point de bascule entre l’ancien et le nouveau, un moment où la poésie et le rock s’unissent pour engendrer une œuvre qui transcende les genres. En 1975, alors que le punk émerge dans les tréfonds des clubs new-yorkais, Patti Smith déploie une vision à la fois brute et mystique, une rébellion qui puise dans les ruines de la contre-culture des années 60 et s’érige comme un appel vers l’inconnu.
Cet album, c’est l’écho des vers de Rimbaud projeté dans un monde électrique, une descente dans le labyrinthe des contradictions humaines. Dans "Gloria", elle prend un standard des années 60 et le réinvente avec une fureur sacrée, tissant un texte aussi audacieux qu’incantatoire : "Jesus died for somebody’s sins, but not mine." Ces mots sont des éclats d’indépendance, un refus de la rédemption imposée par les structures sociales et religieuses.
Smith, avec ses invocations mythologiques et bibliques, évoque un monde à la fois tangible et spectral. Sa voix, mi-parlée, mi-chantée, est celle d’une prêtresse qui s’adresse à une génération en quête de sens. L’album balance constamment entre lumière et ombre, rage et extase, comme dans "Birdland," où elle se laisse happer par des visions d’un père disparu, d’un vaisseau spatial, d’un destin impossible à saisir.
Avec "Horses", Smith ne propose pas seulement un album ; elle déploie une carte vers un territoire inexploré, un lieu où les mots deviennent armes et les mélodies des incantations. Chaque morceau est une invitation à l'abandon, une révolution intérieure où l'artiste, spectatrice et protagoniste, ouvre les portes du chaos et nous invite à franchir ce seuil.
Cet album, c’est l’écho des vers de Rimbaud projeté dans un monde électrique, une descente dans le labyrinthe des contradictions humaines. Dans "Gloria", elle prend un standard des années 60 et le réinvente avec une fureur sacrée, tissant un texte aussi audacieux qu’incantatoire : "Jesus died for somebody’s sins, but not mine." Ces mots sont des éclats d’indépendance, un refus de la rédemption imposée par les structures sociales et religieuses.
Smith, avec ses invocations mythologiques et bibliques, évoque un monde à la fois tangible et spectral. Sa voix, mi-parlée, mi-chantée, est celle d’une prêtresse qui s’adresse à une génération en quête de sens. L’album balance constamment entre lumière et ombre, rage et extase, comme dans "Birdland," où elle se laisse happer par des visions d’un père disparu, d’un vaisseau spatial, d’un destin impossible à saisir.
Avec "Horses", Smith ne propose pas seulement un album ; elle déploie une carte vers un territoire inexploré, un lieu où les mots deviennent armes et les mélodies des incantations. Chaque morceau est une invitation à l'abandon, une révolution intérieure où l'artiste, spectatrice et protagoniste, ouvre les portes du chaos et nous invite à franchir ce seuil.