Écouter "Crime of the Century", c’est embarquer pour un voyage où le trivial rencontre le transcendant. L’album, sorti en 1974, se déploie comme une fresque baroque, où chaque note semble s'imprégner d’une gravité mystique. Dès l’ouverture avec "School", la basse vrombissante et le piano grinçant d’Hodgson installent une atmosphère qui oscille entre la révolte adolescente et le désespoir latent. Le groupe joue avec les nerfs de l’auditeur, alternant entre passages calmes et explosions instrumentales qui semblent surgir de nulle part, comme des éclats de lumière dans une pièce sombre.
"Bloody Well Right", avec son riff de guitare tranchant et ses envolées de clavier, dépeint une société au bord de l’implosion. L’auditeur est pris au piège, guidé par des mélodies soignées mais inquiétantes, où se glissent des lignes de saxophone, presque provocantes, d'une désinvolture acerbe. Supertramp ne se contente pas de jouer, ils font parler leurs instruments, chaque morceau devenant une conversation entre rêve et rébellion.
Puis vient "Dreamer", au tempo plus rapide, une véritable hymne à l’idéaliste naïf. Là, le clavier virevolte comme une étoile filante dans la nuit. La voix d’Hodgson semble planer au-dessus des arrangements, avec une urgence presque désespérée, offrant une étrange sensation de liberté qui tranche avec le désespoir des autres titres.
"Crime of the Century" clôt magistralement cet opus, un crescendo orchestral aussi audacieux que dramatique. Les cordes, somptueuses, semblent tout emporter sur leur passage, laissant l’auditeur aussi vidé que fasciné, comme face à une cathédrale en ruine. C’est là toute la puissance de Supertramp : un univers sonore où chaque morceau joue son propre rôle dans une tragédie humaine silencieuse, intime et universelle.
"Bloody Well Right", avec son riff de guitare tranchant et ses envolées de clavier, dépeint une société au bord de l’implosion. L’auditeur est pris au piège, guidé par des mélodies soignées mais inquiétantes, où se glissent des lignes de saxophone, presque provocantes, d'une désinvolture acerbe. Supertramp ne se contente pas de jouer, ils font parler leurs instruments, chaque morceau devenant une conversation entre rêve et rébellion.
Puis vient "Dreamer", au tempo plus rapide, une véritable hymne à l’idéaliste naïf. Là, le clavier virevolte comme une étoile filante dans la nuit. La voix d’Hodgson semble planer au-dessus des arrangements, avec une urgence presque désespérée, offrant une étrange sensation de liberté qui tranche avec le désespoir des autres titres.
"Crime of the Century" clôt magistralement cet opus, un crescendo orchestral aussi audacieux que dramatique. Les cordes, somptueuses, semblent tout emporter sur leur passage, laissant l’auditeur aussi vidé que fasciné, comme face à une cathédrale en ruine. C’est là toute la puissance de Supertramp : un univers sonore où chaque morceau joue son propre rôle dans une tragédie humaine silencieuse, intime et universelle.