"Tutti Frutti" n'est pas qu'une chanson. C’est une explosion, un cri viscéral qui transperce les années 50 avec une énergie que l’Amérique n’avait jamais connue. À l'instant où Little Richard, ce prêtre profane, hurle "A-wop-bop-a-loo-bop-a-lop-bam-boom", l'histoire se divise. C'est un moment où le rock’n’roll s’émancipe de ses racines blues, gospel et boogie pour devenir quelque chose de plus sauvage, plus libre, plus dangereux.
Ce morceau, c’est la promesse d'une autre Amérique, celle qui se rêve débridée, sans chaînes, sans lois. Il s'échappe des églises où Richard Penniman avait appris à prêcher, mais dans "Tutti Frutti", la messe est bien différente. C’est une église sans toit, ouverte aux bruits des rues, à la fureur des corps dansants, à cette jeunesse qui refuse de s'asseoir docilement dans le conformisme blanc d'après-guerre.
Le "bop-a-loo" n’est pas seulement un jeu de mots, c’est un sort lancé, un pavé dans la mare de la ségrégation. Dans cette Amérique cloisonnée, la voix de Little Richard traverse les frontières invisibles. Il chante l’urgence du désir, la violence des rêves, la sensualité du chaos. On pourrait dire que "Tutti Frutti" est une déclaration d'amour à l'excès - l'excès de tout - mais c’est surtout une déclaration de guerre au statu quo.
À chaque note, chaque cri, Little Richard crée une brèche dans l’espace-temps, annonçant ce qui sera : le rock, le mouvement, l’irréversible.
Ce morceau, c’est la promesse d'une autre Amérique, celle qui se rêve débridée, sans chaînes, sans lois. Il s'échappe des églises où Richard Penniman avait appris à prêcher, mais dans "Tutti Frutti", la messe est bien différente. C’est une église sans toit, ouverte aux bruits des rues, à la fureur des corps dansants, à cette jeunesse qui refuse de s'asseoir docilement dans le conformisme blanc d'après-guerre.
Le "bop-a-loo" n’est pas seulement un jeu de mots, c’est un sort lancé, un pavé dans la mare de la ségrégation. Dans cette Amérique cloisonnée, la voix de Little Richard traverse les frontières invisibles. Il chante l’urgence du désir, la violence des rêves, la sensualité du chaos. On pourrait dire que "Tutti Frutti" est une déclaration d'amour à l'excès - l'excès de tout - mais c’est surtout une déclaration de guerre au statu quo.
À chaque note, chaque cri, Little Richard crée une brèche dans l’espace-temps, annonçant ce qui sera : le rock, le mouvement, l’irréversible.